Grisou le Braque de Weimar et les queues qui frétillent

Braque et weimar et queues qui frétillent

Grisou était un Braque de Weimar très fier de sa queue longue et droite. Il aimait la faire bouger de gauche à droite, de haut en bas, à chaque fois qu’il était excité ou heureux. Mais un jour, quelque chose d’étrange se produisit lorsqu’il rencontra une portée de chiots qui avaient la queue qui frétille.

Grisou était en train de se promener dans le parc quand il vit une portée de chiots jouant joyeusement ensemble. Il s’approcha pour les saluer, mais fut surpris de voir que leurs queues ne bougeaient pas comme la sienne. Au lieu de ça, leurs queues frétillaient rapidement de gauche à droite, comme si elles avaient une vie propre.

« Grisou, pourquoi ta queue ne frétille pas comme la nôtre ? » demanda l’un des chiots, en agitant sa queue frétillante.

Grisou fut étonné par cette question. Il n’avait jamais vu des chiots avec des queues qui frétillaient auparavant. Il se mit à examiner leurs queues, en essayant de comprendre comment elles fonctionnaient.

« Ma queue ne frétille pas, elle bouge simplement de gauche à droite », répondit Grisou, d’un ton fier.

« Ah bon ? Mais c’est tellement drôle de sentir sa queue frétiller ! C’est comme si on avait une baguette magique attachée à notre derrière ! » s’exclama un autre chiot.

Grisou était étonné de voir à quel point les chiots étaient fiers de leurs queues qui frétillaient. Il décida de s’entraîner à faire frétiller sa queue, mais malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à la faire frétiller comme celle des chiots.

Les jours passèrent, et Grisou commença à devenir obsédé par les queues qui frétillaient. Il passait des heures à essayer de faire frétiller sa queue, mais en vain. Il se sentait de plus en plus triste et découragé à chaque fois qu’il voyait les chiots s’amuser avec leurs queues frétillantes.

Un jour, Grisou décida de faire quelque chose d’incroyable : il alla voir un vétérinaire pour savoir s’il y avait quelque chose qui clochait avec sa queue. Le vétérinaire examina attentivement la queue de Grisou et conclut qu’elle était parfaitement normale.

« Votre queue est parfaitement normale, Grisou. Elle bouge simplement de gauche à droite comme toutes les autres queues de chien », dit le vétérinaire.

Grisou se sentit stupide d’avoir consulté un vétérinaire pour sa queue. Il décida de rentrer chez lui et d’accepter sa queue telle qu’elle était. Mais en chemin, il se rappela de quelque chose d’important : ses oreilles bougeaient quand il était heureux ou excité ! Il se mit à les agiter joyeusement en rentrant chez lui, heureux de découvrir une nouvelle partie de son corps qui pouvait exprimer sa joie.

Finalement, Grisou comprit que ce qui importait le plus, c’était d’être heureux et de profiter de la vie, peu importe la forme ou la taille de sa queue. Les chiots qui avaient la queue qui frétillaient devinrent ses amis les plus proches, et il apprit à apprécier leurs différences plutôt que de se sentir jaloux ou inférieur à cause de sa propre queue. Il se mit même à jouer avec eux en imitant leur mouvement de queue, ce qui les fit tous rire et renforça leur amitié.

De temps en temps, Grisou se surprenait encore à essayer de faire frétiller sa queue, mais maintenant c’était juste pour le plaisir et la curiosité, sans plus de frustration ou de tristesse. Il avait compris qu’il était unique, tout comme chacun des chiots de la portée, et qu’il y avait de la place pour tous les types de queues dans le monde des chiens.

Un jour, lors d’une balade dans le parc, Grisou croisa un autre chien de chasse avec une queue très courte, presque inexistante. Le chien avait l’air triste et renfrogné, et Grisou devina que peut-être il se sentait mal à l’aise avec sa queue différente. Grisou décida alors de lui montrer que peu importait la taille ou la forme de sa queue, il pouvait toujours être heureux et accepté.

« Salut ! Moi c’est Grisou, et je suis très content de te rencontrer ! » dit Grisou en agitant ses oreilles joyeusement.

Le chien avec la queue courte se mit à sourire timidement et à remuer la queue de manière hésitante. Grisou comprit qu’il avait réussi à lui redonner un peu de confiance en lui-même, et il se sentit fier d’avoir transmis ce message de tolérance et d’amitié.

Depuis ce jour-là, Grisou devint le défenseur des chiens avec des queues différentes, toujours prêt à leur montrer qu’ils étaient tous les bienvenus dans la communauté canine. Les chiots qui avaient la queue qui frétillait continuaient de lui apporter de la joie et de l’énergie, mais maintenant il savait que c’était la diversité qui faisait la richesse de leur amitié.

Et lorsque les chiots grandirent et trouvèrent chacun leur propre foyer, Grisou garda avec eux un lien indélébile de complicité et d’humour. Il leur rappelait toujours la fois où ils avaient appris à accepter et à apprécier leurs différences, et où Grisou avait compris que la taille et la forme de sa queue n’avaient aucune importance face à l’amitié et la joie de vivre.